Rencontre : Dans le ventre de Hara Kiri (La Martinière – 2015)
avec Arnaud Baumann / Pacôme Thiellement

Mercredi 20 septembre 2017 – 17h – Librairie Ombres Blanches – Entrée libre
Modération : Jacques Rochefort

En 1975, deux jeunes photographes s’invitent à Hara Kiri. D’anniversaires en provocations, comités de rédaction et lancements, le duo surnommé « Lambau » brosse le portrait de ces trublions, présente ses propres créations délirantes parues dans Hara Kiri, et surtout fait (re)vivre cette presse très libre, aujourd’hui disparue.

“Hara-Kiri a été successivement un beau et grand journal, une équipe, un style, une manière de vivre, une fête, une guerre, un esprit, une planète… Baumann et Lambours nous montrent que c’était aussi une pièce de théâtre : un spectacle crépusculaire comme le théâtre de Séraphin, tendu comme un film de Kurosawa, majestueux comme un Tarkovski. Un moment d’art subtil au milieu de la moitié du XXe siècle. Hara-Kiri était une Apocalypse : des hommes et des femmes dénudés y couraient en hurlant et riant alors que la catastrophe écologique et politique commençait à s’abattre sur nous. La fin du monde a commencé un matin d’automne rue Choron. Depuis, nous ne faisons qu’ouvrir les sceaux les uns après les autres et ils ressemblent tous à des ventres de japonais rieurs” (Pacôme Thiellement).

Retrouvez également Pacôme Thiellement pour deux séances/rencontres autour de deux grands chefs-d’œuvre :

Roulette Chinoise

de Rainer Werner Fassbinder (Allemagne, 1976, 1h26, VOSTFR)
Dimanche 17/09 à 16h – Cratère

Gerhard se rend dans sa maison de campagne en compagnie de sa maîtresse, Irène. Quelle n’est pas sa surprise d’y trouver son épouse Ariane et l’amant de celle-ci, Kolba, qui est aussi son associé… Ils sont bientôt rejoints par Angela, la fille handicapée de Gerhard et Ariane, qui leur propose de se livrer à un petit jeu cruel, la roulette chinoise.


Eraserhead


de David Lynch (États-Unis, 1977, 1h29, VOSTFR, version restaurée 2017)
Lundi 18/09 à 19h15 – Cratère

« L’image tient à la fois du cinéma expressionniste, du burlesque primitif et du punk naissant. C’est sombre comme du Tod Browning et rythmé comme du Jacques Tati, avec des extases visionnaires qu’on n’avait vues précédemment que chez Andreï Tarkovski et Werner Herzog. Le récit, lui, est simple, cruel et pur comme un poème ou comme une bande dessinée. Le héros est chômeur, il erre dans une ville dévastée. Le mariage et la procréation sont les punitions d’une faute qu’il n’a pas commise. Et pourtant il rêve. Il rêve ou il voit, dans un espace intermédiaire entre les mondes, un petit théâtre imaginal situé dans son radiateur où danse une jeune fille aux cheveux marilyniens et aux grosses joues d’écureuil qui écrase des fœtus en lui souriant de toutes ses dents. » (Pacôme Thiellement)

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